Voici quatre poèmes, sur les nombreux écrits en cette année 2019 : Mis à part l'hommage à mon ami de mes 17 ans, de l'éveil de l'adolescence rebelle, les autres poèmes sont plus intimes sur la Muse qui me visite la nuit d’insomnie et me pousse à écrire sur ceux qui sont partis et ne reviendront pas.
Muse
Lorsque tu apparais au plus clair de mes rêves,
Que tu rejettes ton voile pour te révéler nue,
Que tu me prends la main pour me guider les mots,
Qui sur la feuille écrits deviendront poésies,
Ô toi ma douce Muse, je sais quand tu me viens,
Diaphane, grande et belle, me visiter la nuit,
C’est aussi par ces vers, inspirés de ton âme,
Pour écrire à deux cœurs notre message d’amour.
20190213
Léonard Cohen
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Tel le pêcheur solitaire,
Du Haut de ta tour,
Le Fedora vainqueur,
Tu veilles sur Montréal,
Chantre mélancolique,
La main sur le cœur,
Tu resteras l'icône
De nos rebelles libertés.
​
Hallelujah !
20191113
Ma sœur, cette insomnie
Tu es là mon insomnie,
La lune est pâle cette nuit.
Les arbres s’animent
Sous la brise légère.
Quelques nuages blancs s’enfuient
De ce ciel toujours gris.
Au loin un chien aboie,
Sur un passant qui s’attarde.
Tu es venue torturer mon angoisse
Je reste éveillé en cette nuit d’hiver,
Humide et froide comme une dalle
Et je songe au tombeau.
Mon corps las se fatigue,
J’espère un doux repos
Pour échapper aux rêves
Sous la voute lunaire.
20190212
Quand je te reverrai
Un jour je partirai vers ce pays géant,
Qui ressemble à ce vide où se perdra ma vie.
J’errerai seul les soirs dans l’éternelle nuit,
En manque d’aurores magiques et de soleils brûlants.
Au loin, je partirai sur des nouveaux chemins
Qui se perdent sans fin dans cette immensité,
Univers sidéral d’espaces enténébrés
Où flottent les éthérées âmes de nos défunts.
Elles prennent le visage de nos chers disparus,
Ectoplasmes volants ils m’accueillent joyeux.
Je les retrouve tous et je les vois heureux,
Ma mère au doux sourire et mon grand-père ému.
Ils m’escortent légers sur une sente herbeuse.
En ce pays géant ils savent tout de moi,
De ma vie, de mes rêves, de mes peines, de mes joies.
Une aura se dessine, aurore lumineuse,
Et déjà, je le sais qu’au bout de ce sentier,
Sous ces cieux obscurcis, aux étoiles nouvelles,
Ce phare éblouissant, qui dans la nuit m’appelle,
Est celui de tes yeux, de ton cœur messager.
20191018